Crédit photo Ursula Perrier |
Mini compte rendu de cette course
vraiment sympathique. Le décors, une petite ville de Bavière en Allemagne,
altitude 700m sur les premiers contreforts alpins, température entre
12°C au départ et environ 20/25°C max sur la course à pied.
La course est support du championnat
d'Allemagne longue distance, il y a du beau monde. Jan Frodéno et
Daniela Ryf sont même là, en balade du dimanche pour mettre un gros
vent à tout le monde.
La course est lancée en 4 vagues, seul
point négatif de la course car cela brouille les pistes, impossible
de savoir où on se situe dans le classement. Au départ 688 présents,
dont 113 filles.
Crédit photo Ursula Perrier |
Crédit photo Ursula Perrier |
Le départ de ma vague se fait à 8h15,
troisième des 4 vagues. Avant ça sont parties les filles (7h45) les
classes d'ages 20 à 35....
Pan, les pétoires traditionelles de la
région lancent le départ, il se fait dans l'eau, on y a accès
depuis un ponton. Température de l'eau autour de 19°C, idéal. Le
parcours est ludique (si si), en allant d'abord chercher une bouée
un peu au large pour revenir très très proche du public dans un
canal en aller retour avec sortie (longue) à l'australienne, restera
ensuite environ 600m pour longer la rive du lac et aller chercher le
parc à vélo.
Crédit photo Ursula Perrier |
Je suis placé devant, prend les pieds
d'un mec que je n'arrive pas à doubler, ça part vite....trop vite
(?)
Première bouée, je lève la tête, ça
à l'air pas trop mal engagé pour la position dans le classement de
cette vague, je ne quitte pas les pieds de mon poisson pilote, la
trajectoire est bonne, la vitesse paraît ok, mais les sensations
sont mitigées, ça ne glisse pas vraiment comme je voudrais.
On se rapproche du canal et de la
sortie à l’australienne, le public est si proche, le canal est
plus étroit qu'une piscine et on pourrait presque les toucher,
frissons !!!
Crédit photo Ursula Perrier |
Crédit photo Ursula Perrier |
Sortie à l'australienne, je me gaufre
en croyant avoir pied avant la pente de sortie, erreur, je me
retrouve à la verticale deux mètres avant le ponton, faut
repartir.....le gars très tonique placé à la sortie m'arrache
littéralement de la flotte en me tirant par le bras gauche, oups,
atterrissage musclé, les deux pieds sur la terre ferme, ça trottine
autour de la passerelle qui amène de l'autre coté du canal, pente
descendante, saut de grenouille, splach, c'est essoufflé à mort que
je regagne la flotte, je ne retrouve pas les pieds de mon poisson pilote
qui est légèrement en avant mais un poisson collant à ma gauche
qui me fait boire la tasse à chaque respiration.
Crédit photo Ursula Perrier |
Crédit photo Ursula Perrier |
Crédit photo Ursula Perrier |
Sur cette ligne droite, les sensations deviennent meilleures, à une fréquence qui me semble plus basse que les copains autour pour une bonne glisse, à l'économie.
Crédit photo Ursula Perrier |
Dernière bouée, il est temps de se
concentrer sur la sortie de l'eau et la transition qui arrive.
Je vois le fonds, ne pas se relever
trop tôt, j'attends de toucher avec la main pour me relever, 25m de
course dans l'eau pour commencer à enlever le haut de la combi en
ayant pris le soins de faire rentrer de la flotte par le cou juste
avant de me relever, ça glisse tout seul !
Crédit photo Ursula Perrier |
Crédit photo Ursula Perrier |
Lonnnnnnnngue partie à pied pour
rejoindre le parc à vélo (400m) et un sacrée pente terminale comme
passée au savon noir dans l'herbe mouillée, histoire d'arriver
frais sur le vélo.
La nat. aura duré 30min
56 sec pour 2035m, soit une allure de 1min 31 au 100m.....correct
pour mon niveau mais pas transcendant. Je sortirais 7 ième de ma
classe d'age.
TRANSITION 1
Rapido, une jambe, l'autre, sortir les
affaires de cap de la caisse, y jeter bonnet, lunettes, bouchons pour
les oreilles et combi, casque sur la tête, dossard enfilé,
empoigner le vélo, courir vers la sortie, l'herbe mouillée et
agréable sous les pieds, quelques moutons que j'ai envie de pousser
dans la rangée, ça sort enfin, virage à gauche, le goudron, la
ligne, enjamber le vélo
Transition en 2min25sec,
me place 1er de ma classe d'age sur la transition 1.
VELO
Le parcours se compose en deux boucles
identiques pour 83 km et 1280m de D+.
Le dénivelé se compacte sur 9 km
environ avec du raide (très) qui casse bien le rythme.
La première difficulté arrive 2km
après la sortie du parc, la
Kalvarienberg,
une bosse de 700m de long pour 14% de pente, ça calme bien d'entrée
de jeux, le palpitant en prend pour son grade, le public est là et
pousse ton effort pour le meilleur....ou le pire !
Crédit photo Ursula Perrier |
Crédit photo Ursula Perrier |
Crédit photo Ursula Perrier |
S'en
suivra une suite de pente plus douces et de faux plats pour arriver
au pied de la deuxième difficulté au km 8 pour 3 bornes de montée
à 6%, puis encore 2 bornes de transition pour la difficulté
majeure, 5 bornes de raide, des passages à 12%.
Crédit photo Sportograf.com |
Ne
pas s'affoler, toujours garder dans l'idée qu'il faut en garder pour
le semi marathon qui suivra.
Ces
pentes s'avalent tout de même bien, le public assez nombreux fait
tinter les cloches de vache ou les morceaux d'ACDC (joli mélange)
crachés par un haut parleur à l'endroit le plus raide du parcours.
Le
plateau qui suit enchaine sur des faux plats sur 3 bornes, suit une
bonne descente de 8 bornes, ça envoi bien (72km/h max) . Puis
demi-tour, faux plat montant sur 10 km avec une pente plus soutenue
sur les 2 derniers, il faut gérer au mieux pour ne pas se cramer. La
densité des coureur est importante, on rattrape les vagues d'avant
sur cette première boucle.
Pour
le moment, pas grand monde ne m'a dépassé, je reste sur une allure
un peu en deça de ce que je pourrais sortir sur un parcours vélo
« sec ». Mot d'ordre du jour, ne pas se cramer !
Sommet
de la dernière bosse, un goudron de rêve (comme sur le reste des
routes de la région) et une route privatisée pour la course nous
ramène au départ de la deuxième boucle.
Deuxième
boucle, on se mèle aux coureurs des distances sprint et M et c'est
un peu le bazard, grosse (très) densité de coureurs. Les sensations
restent au top, toujours rester en deça, les cannes ne montrent pas
de signe de faiblesse, au top !
Déjà
arrive le parc à vélo, bien signalé avec la distance restante dans
un dernier virage à droite, sortir les pieds sur les chaussures pour
les derniers mètres à parcourir, les coureurs des distances courtes
gênent vraiment sur les dernier 100m, ça passe un peu à l'arrache
sur le coté pour continuer à doubler.......à la française;-D
Le
vélo aura duré 2h37min50s pour une moyenne de 31,7 km/h, 6ième
temps de ma classe d'age.
Première
boucle en 1h18min et deuxième en …... 1h18min (!)
TRANSITION
2
Dans
le parc, pas grand monde du coté du half, la rangée de la vague
d'avant est bien remlie, la mienne l'est beaucoup moins, peut être 5
vélos sont suspendus là......il y a peut être un truc à faire en
classe d'age, ne pas perdre le fil de la course.
Crédit photo Ursula Perrier |
Crédit photo Ursula Perrier |
Pour
autant, je prends quand même le temps de mettre une paire de
chaussettes, me rincer le visage, chopper un gel et deux pastilles
isostar, lunettes, casquette.....Goooooo !!!
1min46sec
pour cette transition, 9ième temps de ma classe d'age.
COURSE
A PIED
Ca
repart par la pente raide en descente d'herbe toujours aussi humide,
dur dur après le vélo, les quadris sont bien là, je les sens comme
il faut.
Crédit photo Ursula Perrier |
Crédit photo Ursula Perrier |
Crédit photo Ursula Perrier |
Mon
groupe de supporters est là, le mental est bon et les sensations sont
vraiment bonnes.
Contrairement
à d'habitude, le temps d'adaptation pour trouver une foulée normale
est assez court.
Le
parcours se compose d'un aller retour étalé sur 13km le long du
lac, puis une montée très raide de 600m de long, avant de retrouver
le centre ville puis retour sur le lac pour l'arrivée.
Crédit photo Ursula Perrier |
Le
long du lac....en fait légèrement en retrait, emprunte une toute
petite route, très étroite, en bon goudron. Contrairement à ce que
je pensais, ce n'est pas plat du tout, une succession de petites
bosses casse un peu les pattes, l'allure est maintenue sur un 13km/h,
en calmant le jeu car je pense pouvoir être plus rapide mais je sais
aussi se qui pourrait se passer si je pars trop vite.....si ça tient
comme ça, ça pourrait donner quelque chose de pas mal.
Au
demi tour, après avoir galéré avec un point de coté, d'abord à
droite, puis à gauche.....ça tient toujours, même si les mollets
commencent à se faire sentir.
Je
continue à doubler quelques coureurs, les espaces sont maintenant
assez importants entre chaque concourants.
Le
père d'un gars qui cour en relais et qui l'accompagnait en courant
vient de se faire poser par le fiston, il me servira de compagnon de
course sur les 6 kilomètres qui suivent.
On discutera de pas mal de
choses, il me parle de son fils, de sa femme, de sa ferme, des enfants de sa voisine (...!) et les kilomètres s'enchaînent sans que j'y prenne garde.
Vient « La » montée, nommée Kuhsteig, la montée des vaches, j'entends la cloche d'Ursula (c'est pas une vache) qui se trouve dans la montée. C'est raide, et plus on avance, plus ça se redresse.
Je cours jusqu'au 2/3 environ, puis pars d'un pas rapide
jusqu'à la bascule, ouf, c'est fait, reste une belle descente en
terre meuble, idéal après ce mur, on est au 14 ième kilomètre,
reste plus que 6 bornes pour finir la course....je commence à sentir
le poids de ce qui c'est déroulé avant mais le mental est bon et
l'envie de rentrer dedans est là, alors on ne pense plus, on cours.
Le centre ville est vite rejoint en traversant le long d'un autre
petit lac puis le long d'une piste cyclable. Le public est à nouveau
assez présent et les encouragement galvanisent, demi- tour sur la
place centrale, encore 4 bornes, une promenade de santé.....
Crédit photo Ursula Perrier |
Vient « La » montée, nommée Kuhsteig, la montée des vaches, j'entends la cloche d'Ursula (c'est pas une vache) qui se trouve dans la montée. C'est raide, et plus on avance, plus ça se redresse.
Crédit photo Ursula Perrier |
Crédit photo Harald Kopp |
Ca
sent l'écurie, je balance ce qui me reste d'énergie pour essayer
d'accélérer, mais des débuts de crampes me rappellent à l'ordre
dès que l'impulsions se fait plus forte....alors on va rester à
cette allure, sans faiblir.....une dernière bosse, encore 1500m,
puis descente, douce, je relance la machine, le lac est en vue,
derniers herctomètres......
La finishline est là, yeaha ! Top,
4h42min53secondes.....moi qui pensais finir en 5h et des brouettes,
donc satisfait !
Crédit photo Ursula Perrier |
Crédit photo Ursula Perrier |
1h
29min25sec pour ces 20km, 5ième temps de ma classe d'age sur l'ensemble de la course.
Au
scratch......un peu loin quand même, beaucoup, 87 / 688, mais reste
5ième de ma classe d'age pour ces championnats d'Allemagne,
satisfait !
EN
BREF
Une
bonne gestion de l'effort, de bonnes sensations, une organisation au
top (vraiment irréprochable, généreuse, amicale etc....), température idéale feront de cette course un joli point de
passage.
Le
buffet de l'arrivée est juste gargantuesque, bière en tous genres,
sodas à la bouteille, sucré, salé, pâtisseries, plats chauds,
froid, fromage, fruits à gogo.....
Si
un jour vous passez dans le coin, faites le détour, ça vaut le
coup !