vendredi 20 septembre 2013

INTRO.

Le blog nouveau est arrivé. On pourra y suivre l'actualité triathlétique et + du Nico. photos et récits de course etc...

Le premier article concernera bien entendu l'Embrunman 2013, une grande première pour moi sur ce format de course et un premier pas sur cette épreuve mythique!

jeudi 19 septembre 2013

EMBRUNMAN 2013: Avant la course

Les derniers jours avant le départ, plage, séances natation sur 3800m en mer, petites sorties vélo et course à pied, en travaillant l’intensité. Le travail est fait, avec sur les 7 derniers mois 4 291.KM décomposés comme suit:
91 KM de natation dont 42 KM en Piscine et 49 KM en mer, 3 537 KM de vélo,663 KM de course à pied , un cumul de dénivelé de 47 421 m. A comparer avec l’historique de certains sur internet, ça me paraît plutôt faiblard et le doute s’installe doucement sur mes capacités à boucler les 234km assortis des quelques 5000m de dénivelé sur la partie vélo et un poil plus de 400m sur le marathon…..mais bon, on y va pour visiter.
Je me suis préparé un petit tableur que j’ai imprimé puis plastifié pour l’avoir sur le vélo pendant la course me donnant des temps de passages à certains endroits afin de situer ma course sur un temps final visé (7h30 pour la partie vélo me parait jouable).

Même si la semaine précédant le départ est une semaine de congés, on préparera les affaires la veille et le jour même du départ, pour ne pas changer les habitudes. En même temps, on est rodé, tout ou presque est déjà dans des caisses étiquetées. Pour l’Embrunman, les questions vestimentaires se posent pour la partie vélo, veste, pas veste, manchettes, alimentation aussi, planifiant plus ou moins ce que je vais prendre et où, que mettre dans le sac prévu pour le ravito de l’Izoard...etc…
Il faudra de toute façon attendre la veille pour savoir plus précisément les T° en plaine et au col pour préciser tout ça….
En voiture, c’est parti, on part le dimanche, la course est jeudi, on va y aller en douceur en créant des étapes dans le Dévoluy où on va aller essayer de visiter deux randos faciles avec Max sur des itinéraires vus dans un hors série de Montagne Magasine, chouettes journées en perspective, chercher un endroit pour dormir, en pleine nature, près d’un torrent, cherchant le point de vue et le coté ensoleillé pour le petit dej. du lendemain, on adore!


Le 13, on arrive sur Embrun, la vue du lac me donne des frissons, on y est. Après m’y être projeté des centaines de fois, au cours des entraînements, en cogitant dans les longues sorties vélo, les levers à 5h00 du mat pour aller courir, les sorties natation en mer ou les allers et retours fastidieux en piscine, le jour de la fête se rapproche et se concrétise. Peut être se que doit ressentir une femme en ceinte quelques jours avant l’accouchement, avec ses interrogations sur une partie d’inconnu, impatience, stress, excitation, émotion…..tout cela en boucle.
Arrivée à Embrun, la ville entière semble galvanisée par ce trentième anniversaire, une épreuve par jour avec des formats sprint, CD, duathlons etc. Pas un mètre sans qu’un prolongateur ou qu’une paire de mollets en « compression » pointe son nez . Sur le rond point d’entrée de la ville, trônent fièrement de façon un peu naïve, trois figurines grandeur nature, un nageur, une cycliste, un coureur, un peu plus loin la banderole sur laquelle on pourra lire " trentième anniversaire d’Embrunman, le triathlon le plus dur du monde" (ce que s’obstine à afficher l’organisation après les créations du Norseman, du Swissman ou de l’Altriman qui revendiquent chacun leur difficultés et leur status de « plus dur du monde »)



Bon, ayant quelques doutes vis-à-vis de certains récits de course lus sur internet, je me dis que faire une visite de la dernière partie vélo serait la bienvenue. Ursula & Max vont faire un tour au lac et j’enfourche la monture pour une reco. du Chalvet. J’emprunte le rond point des Orres pour bifurquer et rejoindre le pont neuf, à l’attaque proprement dite de ce que certains appellent « la bête du Chalvet ». Pour rejoindre le pont neuf, je prends une partie du parcours marathon en sens inverse, non d’un chien, ça descend vachement!

D’autres cyclistes auront décidé de faire la même chose que moi à J-2, l’un d’entre eux vient d’y laisser son dérailleur arrière, sic! Il aura demain pour en trouver un neuf et faire ses réglages. Pour ma part, toujours un petit problème de saut de chaîne sur le passage du grand au petit plateau, un tour de clef Allen et c’est réglé. Le Chalvet, sans être extrême, affiche pourtant la couleur, à trois endroits j’aurais tout à gauche en 34/27 jouant la vélocité plutôt que le « en force » mais laissant imaginer une fin de parcours encore dans le dur. Ca s’étire comme ça sur un petit 7 km, du KM 171 au KM 178  mais gagnant 400m de dénivelée avec des passages à 12% avant de basculer dans une descente pourrie, revêtement à la limite, trous et gravillons. S’en suit 10KM de cette descente avant de rejoindre le bord du lac. On pense forcément au surlendemain et à ce que l’on pourra ressentir si on arrive entier à ce stade de l’épreuve. Ceci dit, pour le moment, aucun stress ressenti, s’en est presque bizarre. Tellement inconnu et sans prétention que pour l’instant, je suis paisible. 

Une nuit normale avec un bon sommeil plus tard, nous sommes la veille du départ, toujours pas de stress. La matinée sera occupée par le retrait du dossard dans la salle des fêtes en ville haute, un passage par le lac pour un tour du parcours natation et une session de farniente. La natation s’annonce plutôt confortable comparativement à un parcours en mer, pas de courant, eau plate...même si l’eau douce porte un peu moins, au niveau goût, incomparable. On ne finira pas avec la langue cramée par le sel.

 L’après midi, je prépare la caisse pour demain, elle doit contenir l’ensemble des affaires de course, à déposer sous la chaise dans le parc. Avec ça, l’habituelle session de préparation du dossard sur la ceinture, les étiquettes, les sacs avec la prépa. du sac pour le col d’Izoard dans lequel je laisserai uniquement de la nourriture, deux jambons beurre, deux gâteaux sport, une barre de céréale pour manger sur les 80 derniers KM du parcours vélo. 
Préparation de bidons avec la poudre que j’ai l’habitude de boire à l’entrainement. Il fera beau, le choix vestimentaire s’oriente sur une veste sans manche avec ses poches confortables dans le dos, la trifonction dessous, une paire de manchettes. La T° à 7h00 dans le parc à la sortie de l’eau ne devrait pas malgré tout dépasser de 15-16°C. 
Ne pas oublier le tableau que j’ai imprimé avec des temps de passage pour le parcours vélo afin de me situer dans le temps sur le parcours et de gérer l’allure en fonction du temps visé de 7h30 sur cette partie de l’épreuve. Parlons en justement des temps visés. Les séances d’entrainement me laissent pouvoir partir sur 1h05 en natation, 7h30 en vélo et….. ? sur le marathon. En effet, si le seul marathon sec couru l’an dernier à Montpellier sans entrainement spécifique passait à 3h28 , qu’en sera-t-il après les deux premières étapes de ce format Iron Man ? Ca demeure le gros point d’interrogation de cette course à venir, et je sais que seule une gestion efficace du vélo me permettra de ne pas sombrer sur la course à pied, qui demeure un marathon, là auss,i pas tout à fait plat avec ses 428m de dénivelé.

Le briefing de course est prévu à 5h00 au village exposants. Ecran géant avec des vidéos en boucle sur les précédentes éditions, on y voit et revoit le départ natation de nuit, les boucles de l’Izoard, le parcours marathon, les héros de l’épreuve avec les Zamora, les Faure, les Baylis, les Louison, Ferrer etc…
Pour parfaire les habitudes, le briefing commencera en retard, là, le tour des recommandations de courses par les arbitres en termes de règlement et les conseils de l’organisation pour la course sur le parcours, les ravitos. Etc…sont donnés. 

 Ensuite, vient le moment d’aller déposer le vélo dans le parc, ouvert jusqu’à 18h30.
Je croise Alexandra Louison sur le tapis bleu avant le passage de la barrière des arbitres. Là, vérif. du bracelet coureur, petit arrêt par la case marqueur, le 1169 est maintenant présent sur mon épaule et cuisse gauche. Le parc est immense, les premières rangées sont destinées au coureurs pros et au dames, ensuite les coureurs étrangers puis les autres anonymes comme moi. Je dois aller jusqu’à la rangée N°28, repérant un point remarquable, facile, le panier de basket est deux rangées en avant, pour ne pas trop chercher demain au moment des transitions, ensuite, au fond à droite, à trois vélos de la bordure, coté plan d’eau. Là, le vélo est accroché à l’envers, contre la barrière.
J’y ai scotché deux morceaux de mousse pour ne pas abimer ma monture lors du retrait / dépôt de demain. Un gars qui passe propose de me prendre en photo avec mon appareil. Clic, c’est dans la boite.

Tous les athlètes sont sympas ( !), on échange avec le mec d’en face qui part en vélo de chrono, pas le mieux adapté pour ici, il m’explique qu’il s’est fait tirer son vélo montagne à Nice (la nuit dans sa voiture) en accompagnant sa belle qui faisait l’Ironman en juin ; Pas glop !  Bon, c’est le temps d’y aller, Ursula  & Max attendent dehors derrière les grilles. Le parc sera gardé par des types avec chiens. Celui qui touche à mon Gir's un gros coup de molaire. A demain vélo, ce sera une longue et dure journée.
Le repas du soir arrive," tiens des pâtes". Ce n’est pas le repas du condamné, pourtant, je me souviens que les voisins de camping ont eu l’air solanels en me souhaitant un dernier « bon courage pour demain ». Il s’agit d’un couple avec un enfant. Le père est sur la dernière ligne droite avant l’UTM4M, un ultra trail de 160KM avec 10 000m de dénivelée, rien que ça. Le fils, 10 ans vient de finir son triathlon avenir ce matin, la maman les accompagne. Un peu plus tard, dans le bloc sanitaire, des enfants me demandent en voyant le N° au marqueur si je pars demain matin pour « le grand triathlon », fiers, je réponds que oui, sans vraiment réaliser que là, effectivement, j’y suis. Je partirais demain pour l’EMBRUNMAN ! Incroyable.

La nuit necommence pas super bien avec des voisins Hollandais d’habitude en mode super silence qui cette fois débattent de je ne sais quoi, ça durera un moment, m’empêchant de trouver le sommeil. Un peu plus tard, les hurlements d’un gamin qui ne s’arrête pas après au moins 10min. je suis sur le point d’aller voir quand enfin ça s’arrête. Ouf, je vais pouvoir m’endormir. Bon, bien que très serein, c’est le genre de nuit où on se dit qu’il faut dormir ( !) pour être en forme demain, on regarde l’heure, il me reste plus que 6 H pour bien dormir….4H….dans 2H je me lève…..c’est 4h00, mince, c’est l’heure !

mercredi 18 septembre 2013

EMBRUNMAN 2013 : LA NATATION

EMBRUNMAN 2013 : LA NATATION 1H03Min03Sec.

Avant donc que le réveil ne sonne, je me glisse hors de mon duvet, Ursula est aussi réveillée. Bisou de la force, je sors de la tente. Clac ! Le camion bleu s’ouvre à grands coups de Warning pour ravir nos voisins directs qui m’avoueront avoir fait du « fractionné » cette nuit-là, en termes de sommeil.
Petit dej. à la frontale, café chaud, céréales, gâteau sport maison (lait de soja, figues, raisins secs, sucre, amandes et noisettes). Un petit tour par le bloc sanitaire pour lâcher un peu de lest avant d’enfiler la trifonction. Je me gèle ! Un oeil sur le thermomètre, 14°C….j’ai peur d’avoir froid pour la natation. Bon, on verra bien. La caisse est prête, le sac aussi avec les affaires de natation. OK, c’est l’heure de partir, 4h45. Je pars dans le noir, à pied, depuis le camping situé à un petit quart d’heure du plan d’eau, caisse sous le bras, sac sur le dos, action.
A la sortie du camping, je rejoins un autre gars et son père qui partent eux aussi vers le parc. Se sont des belges. Le fils fait son deuxième EM, après celui de 2011 où il avait pris la « drache » au col d’Izoard. On parle du temps qu’on ambitionne etc…il a l’air assez tendu. Aï, faudrait pas que je me mette aussi à m’inquiéter. Mais toujours pas, comme vide vis-à-vis de ce format de course inconnu, toujours aucun stress et ça contre toute attente, loin de mes avant courses habituels, où les boyaux se tordent parfois déjà la veille…..
Bon, on arrive vite au parc, nuit noire, pas de musique. Passage de la barrière des arbitres, vérif. bracelet, dossard, casque sur la tête, puce à la cheville gauche, en bouts de guidon et de prolongateurs. C’est bon. « Bonne course ». J’y suis, sur le tapis bleu, j’en prends plein les mirettes.
Difficile à décrire, comme si un gamin se retrouvait subitement dans l’atelier du père Noël ou un truc du genre. Un coup d’œil sur la montre, ouaou, 5h15, faut que je m’active. Rangée 28, au fond à droite. Ma monture est toujours là, comme si il pouvait en être autrement. Une vérif. de la pression des pneus, 7bars, OK. Accrocher les chaussures aux pédales, les élastiques, non pas pour aller plus vite mais pour éviter de courir avec des pompes sur cales. Je prépare ce que je vais devoir enfiler pour le vélo : Montre, manchettes, veste, sandwichs Jambon beurre, gâteau sport, barres, gels sur la ceinture porte dossard. Heuu, ça fait pas un peu beaucoup ? sans compter ce que j’ai laissé dans le sac qui m’attend en haut de l’Izoard à peu près les mêmes trucs. Bon, trop c’est mieux que pas assez. A quatre emplacement du mien, je vois un drôle de vélo, vélobleu, et le gars qui compte partir là dessus aujourd'hui. On échange quelques mots, il me dit qu'il n'en est pas à son coup d'éssai, il a fini l'Iron Man de Nice.....( j'ai entre temps fait des recherches sur le type, PAKINATOR, dont je joins le lien vers son récit de course halucinant à Nice ICI http://www.onlinetri.com/phpBB2/viewtopic.php?f=5&t=45477&start=1545%23p899286#p899286)

Alors, reprenons, j’allais enfiler la combi. quand je me suis dit qu’un passage par les toilettes serait peut être judicieux avant la course, pour avoir le moins de pose possible en bord de route. Mal vu ! La queue est interminable, même si pas mal de cabines ont été installée, les gars y moisissent. Bon, c’est mon tour. Quand j’ouvre la porte en en sortant, je me rends compte que le parc est soudain relativement vide. Oui, c’est 5h45. Oups, vite retrouver ma place, enfiler la combi. Attraper mes lunettes de natation et le bonnet ainsi que le sac pour l’Izoard que je lâche au staff à l’entrée du parc en courant. Je rejoins le sas de départ en vrac, essaye d’avancer le plus possible de la ligne d’arbitres devant séparant les coureurs de l’eau. Vite enfiler le bonnet, les lunettes, les bouchons dans les oreilles, le gars derrière moi me signale que ma combi n’est pas fermée, je sais….il me la ferme, le speaker annonce qu’il ne reste plus que quelques secondes avant le départ, le gars à côté de moi me donne un coup de poing sur l’épaule « bonne course – toi aussi, bonne course », on ne s’est jamais vu, c’est pas grave, c’est mon pote…..c’est, le départ ! Heu, on y va là ?

Ca hurle partout, je cours, je gueule comme les autres, l’eau me parait…..sèche ( !) Vrai de vrai, aucun ressenti de mouillé, je pense après coup, que c’est parce que les autres sens sont au taquet. J’ai l’impression de vivre une scène de bataille, de celle qu’on a tous vu à la télé avec ces images de types sautant de leur embarcation sur les plages Normandes. Pourtant, là, aucun assaillant, mais la certitude d’avoir à lutter contre un truc invisible. L’eau est noire, il fait nuit, pourtant, à la lumière des flashs qui crépitent, la visu est plutôt bonne, splouch……je plonge………………..je nage…….je nage. Une vidéo du départ posté par un spectateur sur you tube:  http://www.youtube.com/watch?v=l8ZSCZBDBzM

Tout à présent se fait plus silencieux, en tout cas plus étouffé par l’eau. On atteind rapidement le premier passage d’étroiture entre la première bouée et le ponton à droite. Pourtant, pas de bataille acharnée, moins de coups que sur le CD l’an dernier, pour cause, ils ont doublé la largeur de ce passage en implantant la bouée plus à gauche. Ca passe donc plutôt bien, il faudra tout de même brasser sur deux trois mouvements stoppés par les types de derrières ou d’à côté, un bras retenu, un croisement d’un gars sur mon dos. Ça me fait sortir la tête de l’eau, j’hallucine sur le nombre de spectateurs sur le ponton, le son des encouragements est énorme, cris, sirènes, tropes, cloches….tout est bon. La deuxième bouée pointe son nez, puis la troisième pour un quart de tour à gauche, la 4 puis la longue ligne droite pour retrouver la bouée proche du départ qui signe le premier tour. Je suis bien dans l’eau, j’arrive à bien nager, je pense à ma technique en allongeant au maximum. Le ciel commence à s’éclaircir, au-dessus, un hélico fait du sur place. J’imagine qu’il est là pour filmer la course et pense aux images qu’on pourra voir sur sport + ou Eurosport en Septembre. Le son du rotor ajoute encore à l’ambiance avec l’impression renforcée de vivre un truc extraordinaire. Le premier tour est bouclé, j’ai l’impression de remonter quelques nageurs sans me faire doubler, je m’applique et essai de profiter au maximum de ces instants éphémères. Bientôt la dernière ligne droite, je double quelques filles parties 10min plus tôt que les gars, j’essaye de me concentrer sur ma sortie de l’eau, je repense les gestes à accomplir, lunettes sur la tête, enlever le haut de la combi, courir, allée N° 28….après c’est trop dur de rester concentré, je nage, je m’applique….plus que quelques dizaines de mètres, je sors la tête de l’eau je vois les mecs devant moi qui ont pied et commencent à sortir de l’eau, mes pieds touchent le sol….là c’est du délire, la foule gueule, je me mets à faire la hola avec eux, les deux mains dans les manches de la combi.
Qui pour le coup est assez difficile à désenfiler. C’est la fête ! Je continu à courir jusqu’à mon emplacement dans le parc.

mardi 17 septembre 2013

EMBRUNMAN 2013 : TRANSITION 1

EMBRUNMAN 2013 : TRANSITION 1  05Min15Sec.


Hé, ma montre indique 7h03, j’imaginais sortie entre 1h05 et 1h10…du coup, pas mal positif, je prends pour le coup le temps sur cette transition en n'oubliant pas l’objectif de la journée, FINIR, même si je lorgne un temps compris entre 13h00 et 14h00. Cette transition est d’ailleurs assez brouillon, plutôt même très brouillon, enfilant la montre avant les manchettes que je manque oublier, devant quitter la montre pour enfiler les manchettes, pour ré enfiler la montre…la cata ! La veste a du mal à s’enfiler en étant mouillée, les sandwichs, les barres les gâteaux sports dans la poche arrière, le casque, les lunettes….c’est tout ?
Non, les chaussettes….OK, j’y vais.
Temps passé à glandouiller, 5min15 sec. Bouuuuuuu, bouuuuuuu!

lundi 16 septembre 2013

EMBRUNMAN 2013 : VELO

EMBRUNMAN 2013 : VELO  7H27Min51Sec.
La sortie est assez étirée jusqu’à la ligne de départ, je cours derrière mon vélo en le tenant par la selle, la ligne est là, l’arbitre veille à ce que l’on n’enfourche pas trop tôt sous peine de pénalité (6 min.), j’enfourche, les pieds dans les chaussures, ça pédale doucement, je ferme les velcros, c’est bien parti, le tapis bleu s’arrête au virage à 180° qu’on fait pour sortir du parc, j’ai froid, le type à côté de moi me répond que lui aussi. Là, un petit bout encore à plat, puis virage à droite pour la première cote raide, mais quelle surprise, les spectateurs sont venus là hyper nombreux, ça ressemble aux images que j’ai des passages de cols au tour de France avec un passage étroit laissé aux coureurs qui s’ouvre sur leur passage. Certains donnent des tapes d’encouragement sur l’épaule ou le postérieur, ç’est comme ça jusqu’au passage du pont au-dessus du chemin de fer. Ca m’éclate complètement, le sourire jusqu’aux oreilles, c’est pour moi comme un rêve éveillé.
La première partie du parcours vélo se déroule avec une boucle de 40KM sur la rive nord du lac de Serre Ponçon cumulant autour de 900m de dénivelée. Ca se passe super bien, encore plein de jus, attention à ne pas trop s’enflammer. Certains me doubleront à fond les manettes en danseuse, je reste sur mon rythme, véloce, assis en relançant dès que la pente se calme pour garder une allure, sur les prolongateurs dès que possible, tout de même à l’offensive. Je connais ce parcours que j’avais fait l’année passée sur le CD, c’est plus confortable, surtout dans la descente assez roulante mais pouvant présenter quelques pièges.
Le bord du lac est gagné assez rapidement, un passage à contre-jour avec le lac en toile de fond est magique. Puis, le pont pour rejoindre Savines, les quelques KM de descente puis de plat me laissent rouler à bonne allure, les faux plats montants pour atteindre le rondpoint des Orres s’avalent facilement. Le rond-point, j’entends la clochette d’Ursula caractéristique, je ne peux pas la louper, puis un « Allez Nico » fuse de la foule nombreuse à cet endroit, je me retourne, Max & Ursula sont là, puis virage à droite, ça monte sur Guillestre, si je les avais vu plus tôt, je me serais arrêté pour les embrasser.
La montée qui suit le rond-point est aussi gavée de spectateurs que la sortie d’Embrun ce matin, je fais la hola avec eux à plusieurs reprises jusqu’au rond-point suivant ou il faut tout de même revenir dans la course, un coup d’œil sur la montre, comparo avec mon tableur scotché sur les prolongateurs, ouaou, 8 minutes d’avance sur le plus optimiste des plans.ième !
Là y a un truc qui va pas, soit la montre délire, soit…….faut calmer le jeu. Je me sens pourtant super bien, c’est sûr, on a fait que 40 bornes. Un spectateur m’indique que je suis 176
Bon, les passages vallonnés jusqu’à la maison du Roy, à l’embranchement pour aller sur Ceillac ou continuer sur Arvieux, sans être durs, imposent de toute façon un rythme plus sage. Sur le coté droit, un type vomit. punaise, c'est tôt pour ça non? Je passe en lui souhaitant un "bon courage", si ça peut l'aider. J’essaye tout en levant le pied de garder un rythme régulier et tonique, restant avec un groupe, passant tantôt devant, tantôt derrière, plusieurs coureurs ont à peu près la même allure que moi avec des profils s’affichant déjà, certains plutôt grimpeurs, d’autres plutôt rouleurs, nous permettant d’alterner dans le positionnement à l’intérieur de ce groupe. J’en profite aussi pour commencer à m’alimenter, une part de gâteau sport puis un mini jambon beurre. On discute avec certains coureurs du groupe, très mal vu par nos amis arbitres qui arriverons à nous donner un avertissement, nous ayant à l’œil pour sanctionner du drafting dans des parties ou on roule entre 15KM/H et 20KM/H. Bon, passons, ne jouons pas avec le feu et reprenons les distances règlementaires (7m en long, 3m en latéral).
La maison du Roy est passée, on monte direction Arvieux, Brunissard ou là, pour le coup, les pourcentages, sans que cela n’apparaisse, se renforcent. Sans être extrême, c’est d’une régularité….fatigante. Je n’arrive pas à garder le rythme et perd des places à gogo. Je demande à des gars plus véloces combien ils ont, pas mal me répondent avec du 34/29 en ayant tout à gauche. J’ai un 34/27, jugé sur les bosse Montpelliéraines comme suffisantes mais pour le coup un peu limite, et je sais que les plus forts % sont à venir, au-dessus de Brunissard, la rampe de lancement vers la Casse déserte me donnera raison. Les virages s’enchaînent, pour le coup vraiment doucement. Là encore, des avions plus affûtés en profitent pour me dépasser, je me résigne en gardant l’idée de ne pas me mettre dans le rouge tout de suite, nous sommes au KM 86, reste encore 14km avant l’Izoard mais surtout 102KM avant de déposer le vélo au par cet d’attaquer le marathon. Je continue donc comme ça, cette fois droit sur les pédales, seule position possible si je ne veux pas mettre le pied à terre. Je resterais quasiment 3km en danseuse, usant de ma meilleure technique de grimpeur du sud = nulle, pour arriver à terme de ces difficile lacets, avant de basculer sur la Casse déserte où une petite descente nous attend. J’en profite pour prendre un gel, il reste 2.5km avant les derniers lacets de l’Izoard. Cette partie du parcours est superbe, ambiance de montagne, l’air se fait plus frais et le côté aride est surprenant, même en connaissant l’endroit. Pas mal de monde c’est réparti sur ces derniers lacets,
juste avant le photographe de Tintin photo est là pour une immortalisation de notre passage. Souriez !

Les derniers lacets sont assez vites avalés, poussé par le public nombreux et le fait de savoir qu’une longue descente va me permettre de me refaire après la pose au col pour choper mon sac de ravito, remplir mon bidon dans lequel j’ai simplement laissé ma poudre isostar. Bruno sera t'il là? Le col est un endroit magique et le fait d’y parvenir me procure une montée de frissons et une envie subite de chialer, beaucoup d’émotion sur ces derniers 100m avant le ravito. Je me reprends en me concentrant sur le fait de ne pas me poser trop longtemps, juste l’essentiel et repartir. Une petite pensée pour Michel (tobesport) en me rappellant de ses conseils "fais toi plaisir". C'est ce que je fais, j'en prend plein les mirettes! Peut être 3 minutes sont donc accordées à ce passage au ravitaillement, il fait vraiment frais, je repars pour cette looongue descente vers Briançon.
En face , la « skyline » des écrins est toujours là, le Pelvoux en ligne de mire, oups attention aux premiers lacets jusqu’au refuge Napoléon. Je vais faire la descente avec un autre gars un poil plus rapide que moi. Ca glisse tout seul, doser les freinages et rester concentré, on pense à pas mal de trucs, avec toujours dans le subconscient le marathon qui va suivre quand croise le panneau 100KM et que l’on sait qu’il reste encore 88KM de course. Avant Cervières, deux flaques de sang assez énormes, de quoi s’agit il ? Ca avait l’air plutôt frais, un concurrent ? Vite se ressaisir, a traversée de Cervières demande un peu d’attention. Les KM qui suivent demandent aux jambes de se remettre en mouvement, la pente se calme, la température se réchauffe d’un seul coup, et quelques KM sont même à plat, puis, Font Christiane. Je passe devant notre emplacement de Bivouac préféré quand on est sur Briançon, vue sur la vallée de la Guisane, encore deux virages en épingle et hop, nous voici sur le rond point d’entré dans Briançon.
Le public est de nouveau assez nombreux, on va traverser rapidement la Durance pour se retrouver sur  la partie la moins agréable du parcours, la nationale avec la circulation ouverte dans les deux sens et une bande de 1m de large marquée par des cônes en plastic orange. C’est pas très agréable avec l’impression de ne pas avancer quand on est à coté de voitures qui roules à 90KM/H. UN moment, les voitures bouchonnent, on se rapproche de la bifurcation où nous quitterons la nationale pour la départementale qui nous amènera vers les Vignaux. Un conccurent devant moi roule moins vite, je dois le doubler, me retourne pour faire signe à la voiture roulant au ralenti qui se trouve légèrement en retraît que je vais aller au-delà des cônes en platic pour doubler, là, la voiture fait hurler son moteur pour passer à ma hauteur, bras et doigts tendus, et me jetant la moitié d’une baguette de pain à la gueule. La voiture, une 206 rouge immatriculée dans les bouches du Rhone, s’échappe comme ça, profitant d’une accélération de la circulation, en criant des insultes ! Je sors de ma torpeur pour les prendre à parti et leur hurlant de s’arrêter pour qu’on en « discute », habitué à ce genre d’actions débiles et lâches sur mes trajets urbains vélo/taf à Montpellier. Ils déclinent l’invitation et de barrent.
Pate d’oie à droite, la D4 me sort de ce monde de crétins pour retrouver avec grand plaisir le trajet alpin auquel je me suis habitué. Ca monte doucement mais régulièrement jusqu’avant les Vigneaux, l’Argentière, le parcours est vallonné, puis descendant, enfin plat, on ne s’endort pas mais on a tendance à quitter un peu l’excitation des KM plus sinueux sur ce parcours devenu tout à coup un peu monotone, lorsque, au détour d’une légère courbe à droite, se dresse la cote du Pallon, je l’avais reconnu en voiture au primptemps avec Ursula, mais là, je dois dire que je suis surpris, à peine le temps de réagir assez vite pour tout mettre à gauche. Le Pallon, c’est une ligne droite de deux bornes avec une inclinaison comprise entre 12% et 15% au plus raide. Je dirais qu’en temps normal, ça passe plutôt bien, mais là, je dirais que j’accuse le coup. Même si ça monte, je n’en ai pas beaucoup sous le pied pour garder une allure correcte, me contentant de pédaler sur cette distance somme toute réduite. Certains, surement boostés par un public venu nombreux à cet endroit, tombent une dent pour attaquer en danseuse, me laissant sur place. Je me dis qu’ils le paieront plus tard et reste sur ma cadence en vélocité (si on peut parler de vélocité à 9KM/H). Le public pousse quand même pas mal, je discute avec un gars se demandant si sa femme serait là car il était en avance sur sa prévision d’horaire de passage, il est inquiet, il me parle de ses crampes malgré son entraînement sérieux, et se fait du souci pour le reste de la partie vélo….et du marathon. Pour ma part, même si je sens que le jus commence à se faire discret, pas de crampes, pas mal aux jambes, la gestion semble bonne. Les temps de passage sur mon tableau me donnent confiance, je suis encore dans mon scénario « vert » de 7h30 au retour à Embrun.
Passé le Pallon, la descente sur le petit aérodrome de Saint Crépin est moyenne, les virages ferment sérieusement. Là, j’ai l’impression d’avoir bien retrouvé le plancher des vaches. On est sur du plat, le vent thermique c’est levé et même sans être violent, c’est le deuxième ennemi de ce parcours vélo ou il vient remplacer la pente. Il reste 46 KM à ce moment de la course, je les transfère sur mon «  tour du matin » à l’entraînement, ça permet de relativiser. Je me remémore ces entraînements ou je partais avant 6h00 pour rentrer à l’heure du petit dej., j’adore !
Bon, chemin faisant, je retrouve mon collègue du Pallon, on se double régulièrement, ses crampes ne s’arrangent pas. Je le laisse partir car une pose technique s’impose, une vidange, la première depuis ce matin 5h40, faudra attendre au moins une bonne minute pour repartir. Peu de cyclistes sont passés pendant ce temps, la course c’est bien étirée. Je repars, plus léger, et reste vraiment cette fois bloqué sur l’idée de ce qui reste à accomplir : La cote du Chalvet en vélo puis le marathon.
Voici la vue sur Embrun qui se précise, le pont neuf, ravito où je prends un bidon de flotte pour m’asperger et le laisser aux spectateurs avant l’attaque proprement dite. Le chalvet est connu pour être un peu la pente test de batteries avant le marathon. C’est une pente traitre pour certains qui n’auraient pas reconnu le parcours et croyant en avoir fini. Je suis au KM 161 et cette dernière cote de 7 km à environb 8% présente des passages plus raides à 12%....Ma reco. Du 13 m’aura été d’un grand secours face à ces dernières difficultés et aux mauvais conseils d’un public donnant le sommet avec des distance erronées du genre « allez grand, plus que 900m » là où il reste encore 2 bons KM. Bon, j’en finis avec ce Chalvet, pas complètement pété, en mode je cours un marathon dans 10min, un coup d’oeuil sur la montre, légèrement en avance sur mon planing, j’ai la banane, sur le visage et dans la bouche, sachant que se sera le dernier aliment solide avant d’attaquer du liquide sur le marathon où il est très difficile de digérer du « lourd ».

La descente est gérée en douceur, j’essaie de m’étirer et de me déplier et de respirer par « le ventre ». Je passe devant le camping, le pont de la voie ferrée, les dernières pentes avant de retrouver le parc, le public est nombreux, j’assure mon dernier virage à gauche sur du bon goudron et à vive allure, le tapis bleu est en vue, je défais les velcros des chaussures, en sors les pieds, la jambe droite passe par-dessus le cadre, la ligne d’arbitres….top, pied à terre. 

dimanche 15 septembre 2013

EMBRUNMAN 2013 : TRANSITION 2

EMBRUNMAN 2013 : TRANSITION 2  8Min45Sec.

A ma grande surprise, les sensations sont bonnes, je cours normalement vers mon emplacement, assez éloigné de l’entrée du parc, rangée 28, au bout à droite. Pas énormément de vélos dans le parc, il est 14h40, mon temps pédalé est de 7h27min, trois minutes de moins que ce que j’avais planifié. Un gars du staff me demande si je souhaite un massage, mon plan finisher m’imposait cette petite pose et pour ne pas faillir à ce que je m’étais fixé, je réponds oui. J’ai à peine le temps de poser mon vélo à l’envers sur la barrière que deux élèves Kiné s’occupent énergiquement de mes jambes, cuisses et mollets, pendant qu’une troisième, depuis la rangée de derrière, s’occupe des mes cervicales. Au niveau des cannes, Je n’ai mal nulle part mais je me dis que ça permettra au marathon de mieux passer. Les cervicales, elles, sont quand même assez tendues.
Quelques minutes passent comme ça, pendant ce temps j’en profite pour quitter la veste de vélo, le casque, les lunettes et commence à penser à la suite. Je demande à mes super masseuses de s’arrêter avant que je ne m’endorme. Allez, on se reprend, chaussures de course à pied, on tourne le dossard, je prends quelques gels, boit un coup d’eau. J’ai aperçu Ursula le long du grillage, coté plan d’eau, ça fait hyper plaisir, je pars pour le marathon, gonflé à bloc…dans le mauvais sens,
un arbitre me le signale en m’encourageant « allez, bravo », cette fois c’est parti, je passe devant Ursula, distribue des bises et fait part de mon état de forme plutôt ok.

samedi 14 septembre 2013

EMBRUNMAN 2013 : LE MARATHON

EMBRUNMAN 2013 : LE MARATHON   4H47Min32Sec.
La sortie du parc commence par un ravito, un verre d’eau, un de coca, gloup, gloup, cette fois c’est bien parti. Les premiers KM le long du plan d’eau sont gavés de spéctateurs, tous supporters, gueulant volontiers le nom des courreur, la liste des participants dans la main, ils identifient les N° de dossard et essayent à temps un « allez Nico », d’autres sans la liste n’ont cas regarder mon postérieur floqué « Nicolas » blanc sur bleu, ça marche toujours et mine de rien, ça fait toujours plaisir. Le tour du plan d’eau est avec ces boosters de supporters assez vite couru, la première difficulté s’annonce au KM 4 avec une cote sévère, même si courte. Suivant à la lettre le plan de course que je me suis fixé, après un épongeage et un verre de coca au ravito juste avant cette cote, je décide de ne pas courir les parties « raides » pour en garder sous le pied et ne pas risquer une crampe. Ca passe donc comme ça, en « marche énergique » et je me rends compte que ça me permet de ne pas trop perdre sur les gars avec qui je cours, que je rattrape ensuite. Après cette première cote, un petit plat puis l’entrée dans le centre-ville. Là beaucoup de monde à nouveau et même si ce n’est pas tout plat et assez désagréable car sur du pavé, ça passe bien. Tintin photo est là pour schooter les heureux coureurs.
Sont postés des tireurs embusqués munis de pistolets à eau, c’est plutôt ludique, j’apprécie. Un peu plus loin, un orchestre de percus improvisé bat le rythme sur des gamelles, tonneaux etc…
Je regarde ma montre et j’ai la bonne surprise de voir que la moyenne est bonne, 10.5KM/H, après avoir marché la cote, bon voyons voir plus loin ce que ça va donner. La sortie de la ville est brutale, on se retrouve d’un seul coup dans un silence et le calme des rues secondaires, heureusement, un ravito m’attend, je m’y arrête rapidement pour déguster un quart d’orange frais et juteux, un vrai régal. Je me dis qu’il ne faudra pas en abuser, car acide, et avec le coca, faudrait pas abuser.
La descente sur le pied de la falaise fait travailler les muscles différemment, ça va toujours, s’en suit une partie de plat ou très peu de monde c’est attardé. C’est la partie du parcours la moins intéressante, on trouve le temps un peu long mais heureusement, on peut discuter avec d’autres coureurs et ça permet de sortir de sa bulle. Le KM 8,9,10 passent ainsi plutôt bien, jusqu’au ravito suivant le demi tour ou tout à coup une sensation désagréable se fait sentir au niveau du ventre, une espèce de bouffée de chaleur l’accompagne. Je me rends compte que je ne vais pas super bien, en fait écœuré. Je m’arrête au ravito et en parle à un bénévole qui met ça sur le compte de la déshydratation. ( !?) J’ai pourtant bu pas mal sur le vélo, même beaucoup je dirais, moi je mets ça plutôt sur le sucre et les mélanges de boissons diverses, isostar, boisson de l’organisation, mon mélange perso, de l’eau, du coca et ce que j’ai avalé de solide, les gels, les bananes, le gâteau sport maison, les mini sandwiches jambon beurre, les barres de céréales….bref, pas mal de trucs les uns derrière les autres et l’effort réduisant les capacités de digestion de l’estomac…bon, je finis par me dire que j’allais passer au salé en ajoutant un élément de plus au coktail, la tomate salée / Tuc. Je finis par repartir après 4 bonnes minutes d’arrêt au stand, la nausée est passée, j’ai quand même du mal à retrouver un foulée et trotine plus que ne cours. Ce sera désormais ma foulée sur le reste du parcours, il reste encore 32 KM. Heureusement, le parcours est varié, j’attaque le remontée sur Barathier, même technique qu’au KM 4, marche énergique sur un bon 500m en recourant dès que la pente se calme. Un Gilles Reboul fortement encouragé me dépasse à bonne allure. Ca cours vite dans le top 10 ! Il boucle son deuxième tour dans 9KM. Je me concentre sur le reste du parcours, traverse Barathier avec son ravito, tomate salée / TUC et eau de source, fraîche et bonne. Le gars à côté de moi s’envoie un gel, et le fait de le voir me dégoutte. Vraiment trop de sucre aujourd’hui ?
A partir de là, y’a plus qu’à laisser dérouler jusqu’au plan d’eau, ça descend bien, je retrouve même quelques sensations. On retrouve la foule de supporters au rond point avant le pont puis on retrouve le bord du plan d’eau lui aussi bien fourni en spectateurs.
Mes nausées se sont fait oublier, Ursula et Max sont là, je leur lache que ça va bien, que ça devrait le faire, premier tour en 2h14, je penses pouvoir aller un poil plus vite sur le deuxième, un bisous et ça repart. Un tour du parc à vélo, le tapis bleu, je discute avec un gars, on a la chair de poule en pensant à l’arrivée dans deux heures et des brouettes. Le chouchou m’est donné, vite enfilé autour du coup, le précieux sésame m’identifie comme étant un finisher potentiel à 21KM du but. Je recroise Ursula et Max fier de pouvoir exhiber le chouchou.

Effectivement, ça va un poil mieux, je retrouve effectivement des sensations, on continue comme ça ? Malheureusement, si le coté trouble digestif semble écarté, le jus, lui, commence à manquer. Je sens que ça coince un peu avec une traversé du centre ville un peu plus difficile que sur le premier tour. Plus tard dans le plat au pied de la ville, j’ai du mal à garder la motivation pour continuer à courir et….je marche. Un gars avec qui on fait le yoyo, s’arrête à ma hauteur, on est à peu près dans le même état de forme, on se motivera l’un l’autre comme ça sur toute la partie allant jusqu’au pont neuf. Les premières défaillances commencent à se voir avec des gars allongés sur les bas coté, on fait place aux ambulances, un autre en PLS, là encore un qui vomit….hummm, pas génial tout ça. Mais on reste tout de même dans sa bulle, une espèce d’état second qui nous permet de continuer au mental. Je m’accroche à l’image de la ligne d’arrivée et à une phrase que j’ai lu dans un bouquin de triathlon, je ne sais plus qui l’avait dite mais en gros, le type, multiple vainqueur d’Iron Mans, savait qu’à un moment ou à un autre l’épreuve allais se durcir. Lui disait qu’à ce moment-là, plutôt que de refuser cette souffrance, essayait de l’apprivoiser pour finir par l’embrasser et à s’en faire une alliée. Là pour le coup, l’étreinte était généreuse. Une autre pensée, garder des idées positives quoi qu’il en soit, et, effectivement, garder à l’idée qu’on est là pour s’éclater, même dans le dur, le plaisir est là (encore une pensée aux conseils de Michel - tobesport-). C’est la base de l’accomplissement du bouclage d’une telle épreuve non ? Aller au-delà, au-delà de la souffrance, au-delà des coups de moins bien. Une phrase peinte sur la route allait aussi dans ce sens « la souffrance est passagère, les souvenirs éternels ». Un moment, le gars avec qui je cours regarde sa montre et me dit, on est dans les temps, (il visait aussi entre 13 et 14h), on a 1h35 pour faire les derniers 9KM. J’ai eu un choc en entendant ça, habituellement, 9KM sont courus en moins de 40 minutes mais effectivement, je regarde ma montre et la moyenne en chute libre est à ….9KM/H. Bon, petit coup au mental, mais assez vite, je reviens sur les idées positives qui sont que la dernière cote est presque terminée, que je le teins cet Embrunman, que normalement rien maintenant ne pourrais m’empêcher de franchir la ligne d’arrivée dans les temps. Aller, on oublie que ça tire et on repart. Ca le fera comme ça jusqu’à la moitié de la ligne droite du plan d’eau, mais le vent de face et la sensation de ne plus avancer me font m’arrêter de trottiner pour marcher. Je marcherais jusqu’à l’avant dernier ravito. Là, on se motive avec un espagnol pour se dire qu’on va aller au bout (encore 2KM) sans marcher et chemin faisant, on se rapproche de cette arrivée, on parle de la course, c’est aussi son premier, il me dit qu’il faut se faire beau pour l’arrivée, ça me fait sourire, il s’arrange effectivement, ferme la tri fonction, met sa casquettes et les lunettes qu’il avait à la main. J’entends le D.J. qui hurle le nom des finishers en avance sur moi de quelques minutes maintenant, un dernier tour du parc à vélo et c’est dans la poche. Les spectateurs nous encouragent comme des stars du rock, l’ambiance est sur réaliste.
Au moment où je m’y attendais le moins, Ursula et Max, je baragouine un « on l’a fait » Max me prend la main et me tire dessus, je lui dit d’aller moins vite, je suis cramé, le tapis bleu, cette fois je prends le centre en visant l’arche d’arrivée et sa pendule suspendue.
L’émotion est au plus haut, des larmes me montent aux yeux, j’y arrive, je concrétise ce truc de fou !  Je ne suis malheureusement pas seul, d’autres finishers sont là et pressent derrières, ça casse un peu le truc et, dommage, je ne savoure pas le passage de la ligne.

vendredi 13 septembre 2013

EMBRUNMAN 2013 : APRES LA COURSE

EMBRUNMAN 2013 : APRES LA COURSE, FINISHER   13H32Min29Sec.

Dans l’espace d’arrivée, on me passe la médaille finisher autour du coup, on me demande la taille du Tee shirt, un type au crâne rasé planté dans un bermuda camouflage me félicite me serrant la pogne avec un « bravo mec ». J’ai du mal à parler, ça m’essouffle, je dois m’assoir sur une espèce de parquet disposé juste derrière la ligne d’arrivée. Max me regarde, je lui dis que je me pose 3 minutes avant d’aller récupérer les affaires et le vélo à mon emplacement.
Je me lève donc et prend la direction de l’entrée du parc, sous une tente à gauche floquée « espace détente » je vois qu’on peut profiter d’une collation. Une hôtesse red bull m’ouvre une canette, je la prends, boit deux gorgées, bof, pas terrible. Je m’assois et on me propose un passage par la case ostéo. Que oui ! Deux minutes plus tard, une place se libère. Ouaa, la classe. Un vrai massage de 20 minutes, plante des pieds, mollets, cuisses, dos, ventre, coup, tête, tout y passe et l’effet relaxant est plus que véritable. J’ai du mal à m’arracher du banc de massage quand je comprends que c’est terminé. L’Ostéo qui n’en est pas à sa première séance sur la finish line d’un Iron Man me met à l’aise en me disant de me relever doucement et me disant de prendre mon temps. Ouf, c’est dur, le passage en position assise se fait facilement mais le ramassage de mes affaires tête en bas pour me relever dans la foulée me met au pli, je comprends que je dois avoir une tension faiblarde car une espèce de black-out de quelques secondes se fait sentir….je reste pourtant debout, les yeux ouverts sans rien y voir. Bon, ok, on va essayer d’y aller doucement. Max est avec moi et je lui dis qu’on va aller chercher le vélo et mes affaires sur le parc à vélo. On y va, Ursula est derrière la double rangée de grillages, elle me demande un truc, j’ai du mal à entendre à cause de la sono qui hurle pas loin derrière. Quand je veux lui demander ce qu’elle dit, le fait de hausser la voix me semble être un effort considérable, je lui fais signe « temps mort » et communique alors par signe pour qu’elle repose la question. Bon on finit par se comprendre, je me dépêche et on sort dès que possible. Le rassemblement des affaires est astreignant à ce niveau de fatigue, j’ai tout à coup froid et ai une perte de sensation sur les faces externes des pouces et des extrémités des doigts, alerte niveau orange, tension basse. Bon, je cherche ma polaire, mince, j’ai posé la combi dessus à la transition N°1 et elle a eu toute la journée pour en absorber la flotte. Pas grave, je mets la polaire mouillée, se sera toujours ça.
Je prends le temps de plier la combi pour la ranger dans son sac afin de ne pas l’abimer, au prix où ça coûte, fin par tout rassembler dans la caisse et mon sac à dos, aller, on peut décrocher le vélo et se diriger vers la sortie du parc. Max me demande si il peut me prendre en photo, hummm, je me sens pas super bien, la photo confirme avec la salle tronche que je tire. Cette fois c’est parti, on prend la caisse à deux, le vélo dans l’autre main, le sac sur le dos. On arrive à la ligne des juges pour rendre la puce, là, une espèce de fièvre monte soudainement, de celle qui précède un vomito, bouuuh, je dois poser la caisse et dois me pencher sur mon vélo, la tête sur la selle…. « ça va pas grand ? » me demande un membre du staff, je lui réponds que je me sens faiblard, que ça devrait passer. Il me conseille d’aller voir à la tente Pompiers pour une prise de tension. Bon, on y go. Je m’y pointe avec Max, je m’assois en attendant l’enregistrement, et hop, le vomito qui s’en vient, les deux gorgées de red bull, suivie d’un joli jus d’orange, bizarrement triés, d’une couleur impeccablement orange pour le second. Un pompier me demande si c’est OK ? Ben….ça pourrait aller mieux mais ça m’a permis d’aller effectivement tout de suite beaucoup mieux. Il me dit que c’est du à la déshydratation, on boit trop, l’estomac ne digère plus les quantités de liquide et se ferme, du coup, on se déshydrate. OK, alors allons-y, je suis assez vite pris en charge, on me demande d’aller me placer sur un lit « pico » dans la tente de gauche, j’avertis Max qu’on risque de croiser pas mal de mecs qui eux aussi vomissent. Oups, effectivement, la tente est pleine à craquer de types couchés, à gauche, fait du hasard ( ?) tous sont sous des couvertures de survie. Je prends la seule place libre et attend assis sur le bord du lit. Les toubibs sont affairés, ça va dans tous les sens, le niveau sonore de la tente est à la limite du supportable, placé à quelques mètres de la sono en parallèle de la ligne d’arrivée ! Après 10 bonne minutes, on me demande si quelqu’un s’occupe de moi, non pas encore, on vous envoi quelqu’un. Ok, ça dure encore n peu avant qu’une « chef » de la croix rouge me prenne la tension….8.5 au min, ok, perf de glucose ! Mince, je vais donc faire partie des perfusés ? Mince. Bon, la perf arrive peu de temps après mais ça fait déjà au moins 45 minutes que j’ai dit à Ursula qu’on allait sortir dans la foulée. Elle m’a dit qu’elle avait laissé  son portable dans un autre sac. Comment la joindre ; Je demande à Max si ça va, peut il sortir de la tente et aller voir le premier mec du staff qu’il croise pour lui demander de se rapprocher du speaker de la ligne d’arrivée pour qu’il fasse un appel, il y va, revient en me disant qu’il ne va pas y arriver. Hum, bon, on recommence, allez, il faut prévenir maman à tout prix, elle va commencer à flipper. Max repart, une bonne dizaine de minutes s’écoule quand j’entends l’annonce du « petit Max Perrier qui attend sa maman sur la ligne », super, ça a marché. Quelques minutes plus tard malheureusement, Max revient, bredouille, personne n’est venu. J’en parle à une personne de la croix rouge qui va essayer de voir ce qu’elle peut faire…..bon, je passe les détails, ça va, ça vient, on demande si le N°1169 est dans la tente, on repart….bref, je ne sais pas si Ursula sait enfin que je suis là et que c’est OK. Je demande à un pompier si il est possible d’accélérer la perf qui coule vraiment hyper lentement par rapport à celle de mes voisins, il me demande comment ça va, ça va plutôt pas mal, surtout si je regarde les mecs autour de moi, certains sont amené sur des civières, des mouvements rapides du personnel dans la tente laisse sentir des situations d’urgence, les toubibs sont très convoités semble t’il. Ils décident d’évacuer mon voisin gauche dont la tension ne remonte pas. Enfin, on me reprend la tension, 10.5, ok, je vais pouvoir partir avant d’avoir fini la perf..
Ouf, libéré, il faut encore rendre la puce….où est mon matos ? Le mec du staff qui m’a envoyé dans la tente les a rangé mon vélo et la caisse je ne sais où, un arbitre me montre un cabanon où les affaires des perfusés sont accumulées. Je fini par trouver ma caisse, mon vélo, allez, rendre la puce….non d’un chien où est elle ? Là pareil, après avoir vidé mon sac, la caisse, tout retourné, je la vois, accrochée à mon guidon. Pffff, on peut y aller ? Ben dis-moi, c’est pas simple cette histoire. Enfin, j’arrive à quitter le parc. Ursula poirote depuis maintenant 1h30, il fait nuit, elle prend la caisse et on rentre ! Maintenant, je pète de chaud, je peux quitter la polaire et arborer le tee shirt de finisher. Perfus‘man me dis-je dans ma tête en souriant. On doit encore traverser la ligne droite d’arrivée où le staff à crée une traversée en ouvrant deux barrières, on laisse passer une série de finishers, on y va. Un mec me félicite, « bravo finisher »…drôle de truc ça quand même.
On fait une petite pause avant d’attaquer la montée car j’ai fin, Ursula aussi, il est presque 10h00 et on a rien avalé depuis un moment. On partage des sandwiches au jambon que j’avais laissé au parc (humm, c’est encore bon ça ?). Ca se mange bien, une barre de céréale coupée en deux, Max mange une banane !
Allez on repart, Max râle, il dit qu’il est fatigué, je peux le croire, après cette journée de supporter. Ursula prend la caisse sur son porte bagages, on enfourche les vélos, c’est parti pour la montée soutenue jusqu’au camping des tourelles, après le pont de la voie ferrée. A ma grande surprise, ça monte plutôt bien, la perf. de glucose fait son effet.
Le camping est atteint, je me dis RE-U-SSI ! On organise un repas rapide, Céréales frosties, douche tiède (je me gèle grave) et dodo. Il s’en est passé des choses depuis ce matin quand j’ai quitté la tente. Je rentre dans mon duvet et m’allonge, je crois que je vais bien dormir, gavé de fatigue, gavé d’images de la journée, heureux comme pas permis.
Deux heures plus tard, mince, la même fièvre que celle que je me suis tapé en sortant du parc est là, je grelotte, j’ai envie de vomir…..je sors en urgence de la tente….et un vomito de frosties. Quesque c’est que cette histoire, je croyais que ça allait mieux. Bon, j’épargne les détails, mais 1, 2, 3, 4, 5 fois comme ça  à environ 45 minutes d’intervalles, je décide de finir la nuit dehors, blottis dans mon duvet, assis dans un Lafuma, plus facile à gérer que les sorties de tente en 4 ième vitesse. Les spasmes se ferons de plus en plus rares, le jours se lève, je suis rincé, après l’Embrunman cette nouvelle épreuve m’a anéanti.
Notre voisin de camping, un « Ultra-trailer », me concocte un petit dej. hyper digeste avec une poudre recette perso à mélanger à de l’eau. J’arque jusqu’à la table pour déguster ça avec un thé « yogi tea » corsé, sucré au miel d’acacia, une pure merveille et un coca frais qu’Ursula m’amène, le bonheur !

Les petites gorgées que j’avale me transpercent, j’ai l’impression que chacune d’entre elle m’apporte une énergie palpable. Je resterais en mode convaléscence comme ça les deux tiers de la journée. En fin d’après midi, doucement pas trop vite, on prend la voiture pour aller faire des courses à l’intermarché du rond point. Je marche, doucement, la posture debout est tout de même fatigante, je pourrais presque m’assoir au rayon jardin. On sort de là pour aller se poser un moment sur l’herbe du plan d’eau avant de remonter au camping. Les finishers sont reconnaissables, pas forcément au tee shirt qu’ils portent mais aux démarches lentes ou boitillantes, aux manchons de compression. Des groupes se disent au revoir, la fête est terminée. On rentre à la maison. Nous, on repartira demain pour un petit road trip dans les alpes avant de rejoindre la Bavière pour le reste de nos congés.

jeudi 12 septembre 2013

EMBRUNMAN 2013 : EPILOGUE.

EMBRUNMAN 2013 : EPILOGUE.

Pour finir l’histoire, la nuit qui suivit notre départ d’Embrun, Max devait passer la nuit à vomir (Gastro.), deux jours encore après c’était au tour d’Ursula. Le doute subsiste alors sur mes vomissements que j’attribuais à la course seulement, aujourd’hui, il  semblerait que je me sois tapé une Gastro. dans les règles. Sur les ressentis,  a pu commencer pendant le marathon, peut être seulement pendant la nuit suivant la course. On ne saura jamais. Un truc est sûr, le fait de rincer les verres réutilisables aux ravitos en les rinçant dans un seau d’eau pourrait bien avoir été à la base de cette cochonnerie. Humm. A méditer !

Un truc bizarre, aucune courbatures, ni directement après la finishline, ni le lendemain, ni dans les jours qui ont suivi. Faut croire que j'étais loin du seuil.
Après la course, je relativise beaucoup la perf.. Là où quelque jours encore avant je doutais de mes capacités à boucler l'épreuve, je l'assimile aujourd'hui à un gros tour de vélo. la natation est une formalité et permet de rentrer dans l'épreuve en douceur. Le marathon, lui, se fait en trottinant.

Pourtant un cheminement important c'est fait depuis mon premier triathlon en mai 2012, le Half de Palavas. Je peux me souvenir, lors d'un séjour à Cervières, avoir eut un prospectus de la course dans les mains et avoir halluciné sur cette épreuve que je croyais réservée à des cadors complètement barrés. J'ai la preuve aujourd'hui du contraire. Un mec avec des cannes de grenouilles et taillé comme une arbalète peut aussi y arriver. Je reste hyper satisfait de l'avoir bouclé, même si des améliorations sont possibles partout. J'ai entendu un gars dire qu'il en fallait 3 pour arriver à performer, un pour visiter, un pour apprendre, un pour faire mieux.

Cinq jours après la course, je recours, 13km puis une sortie courte de 9km, pas rapide mais avec des bonne sensations.
Six jours après la course, un tour de vélo de 110km avec dénivelée dans les alpes Bavaroises. Tout semble rentrer dans l'ordre, à un détail prêt, une douleur persistante au niveau de la hanche et de l'haine me gêne sur la course à pied. Bilan, tendinite du couturier. Donc repos sur la course à pied.
J'irais faire le Nature man en touriste le 06 octobre, pour le plaisir!