6h00, PAN, c’est parti. La musique monte à fond pour booster tout le monde (https://www.youtube.com/watch?v=N8ZAx_OvKpM) Je cours et profite d’un trou devant
moi pour gagner quelques rangées et me trouver vraiment sur les premières
lignes.
Le départ vu et filmé par Ursula > https://www.youtube.com/watch?v=zXNQ5vKYkxw
Ca part vite, le souffle court, l’eau paraît chaude, avec un
air à 6°C, ce n’est pas surprenant. Ca bastonne pas mal mais ce n’est pas non
plus Verdun, je me cale sur la vitesse des mecs d’à côté en essayant de tenir
le rythme, ça va plutôt pas mal. Le ponton et son millier de spectateurs se
rapproche.
Dans la pénombre de ce lever de jour, les flashs crépitent, les
sirènes hurlent, le public aussi et je sens qu’on accélère, galvanisés par
cette ambiance surnaturelle. Ce passage d’étroiture franchi entre ponton et
bouée, chacun reprend son rythme, plus souple. J’essaye de poser une nage
technique plutôt que de tourner les bras comme un débile en me cramant, j’ai
l’impression de bien avancer, la glisse est là.
Le lac commence à fumer, les mouvements des nageurs
soulevant l’eau à chacun des tours de bras fait se lever une brume au contact
de l’air froid. Du coup, les bouées deviennent de moins en moins visibles et la
nage « water-polo » devient plus fréquente pour refaire le point sur
le cap à tenir.
Les personnes sur les canoés chargés d’assurer la sécurité
et l’orientation des nageurs ont tous des frontales, certains un gyrophare posé
sur la coque.
Un camion de pompiers sur la digue tous phares allumés arrose le
plan d’eau du jet bleu de son gyrophare.
Les bouées s’enchaînent, vient bientôt la fin du premier
tour avec un jour qui se lève dans un beau ciel d’un bleu encore très foncé,
laissant encore un peu de place au rayonnement des étoiles et à la lune. Les
sommets tout autour s’éclaircissent petit à petit sans pourtant être éclairés
par un soleil direct. Le second passage du ponton est plus évident que celui
suivant le départ, les écarts se sont créés et on a maintenant plus de place
pour nager. Au passage du bout du ponton, j’essaye de voir si je reconnais
Ursula, Harald, Max ou Bärbel, mais le ponton est toujours aussi rempli et
c’est mission impossible. Il me fait penser aux images désastreuses de ces boat poeple en perdition. Pourtant là
les gens y sont par contre tous euphoriques, tentant certainement de
reconnaître un de leur proche. Ils sont encapuchonnés, on les sent eux aussi
transits par le froid.
Le demi-tour approche rapidement et le froid est maintenant
perceptible à chaque passage de bras dans l’air gelé, j’ai aussi mal à la tête.
j’essaye de me
concentrer sur la sortie de l’eau, ce que j’aurais à faire sur la transition,
regarder le temps sur l’écran à gauche en sortant, voir si mes supporters sont
là….plus que 200m avant la sortie de l’eau, comme prévu, malgré le froid, la
partie natation aura été une formalité.
Je vois bientôt le fond du lac, ses graviers, j’ai pied, je
sors de l’eau en courant, attrape la sangle de la combi. et tire dessus mais me
ravise en constatant la fraîcheur de l’air qui me saisit immédiatement. Le haut
de la combi sera enlevé seulement devant mon emplacement. Au passage je vois
Max qui tend la main, je lui claque un « Hé Max » et lui tape dans la
main, j’ai bien sûr oublié de regarder mon temps et continue vers l’entrée du
parc. Ursula & Tintin photo (http://www.tintinphoto.net/albums.php) immortalisent l’instant.
...
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