mardi 26 août 2014

Embrunman 2014: Natation 1h03min43sec.



6h00, PAN, c’est parti. La musique monte à fond pour booster tout le monde (https://www.youtube.com/watch?v=N8ZAx_OvKpMJe cours et profite d’un trou devant moi pour gagner quelques rangées et me trouver vraiment sur les premières lignes.

Le départ vu et filmé par Ursula >  https://www.youtube.com/watch?v=zXNQ5vKYkxw
Ca part vite, le souffle court, l’eau paraît chaude, avec un air à 6°C, ce n’est pas surprenant. Ca bastonne pas mal mais ce n’est pas non plus Verdun, je me cale sur la vitesse des mecs d’à côté en essayant de tenir le rythme, ça va plutôt pas mal. Le ponton et son millier de spectateurs se rapproche. 
Dans la pénombre de ce lever de jour, les flashs crépitent, les sirènes hurlent, le public aussi et je sens qu’on accélère, galvanisés par cette ambiance surnaturelle. Ce passage d’étroiture franchi entre ponton et bouée, chacun reprend son rythme, plus souple. J’essaye de poser une nage technique plutôt que de tourner les bras comme un débile en me cramant, j’ai l’impression de bien avancer, la glisse est là.

Le lac commence à fumer, les mouvements des nageurs soulevant l’eau à chacun des tours de bras fait se lever une brume au contact de l’air froid. Du coup, les bouées deviennent de moins en moins visibles et la nage « water-polo » devient plus fréquente pour refaire le point sur le cap à tenir.

Les personnes sur les canoés chargés d’assurer la sécurité et l’orientation des nageurs ont tous des frontales, certains un gyrophare posé sur la coque.
Un camion de pompiers sur la digue tous phares allumés arrose le plan d’eau du jet bleu de son gyrophare.
Les bouées s’enchaînent, vient bientôt la fin du premier tour avec un jour qui se lève dans un beau ciel d’un bleu encore très foncé, laissant encore un peu de place au rayonnement des étoiles et à la lune. Les sommets tout autour s’éclaircissent petit à petit sans pourtant être éclairés par un soleil direct. Le second passage du ponton est plus évident que celui suivant le départ, les écarts se sont créés et on a maintenant plus de place pour nager. Au passage du bout du ponton, j’essaye de voir si je reconnais Ursula, Harald, Max ou Bärbel, mais le ponton est toujours aussi rempli et c’est mission impossible. Il me fait penser aux images désastreuses de ces boat poeple en perdition. Pourtant là les gens y sont par contre tous euphoriques, tentant certainement de reconnaître un de leur proche. Ils sont encapuchonnés, on les sent eux aussi transits par le froid.
Le demi-tour approche rapidement et le froid est maintenant perceptible à chaque passage de bras dans l’air gelé, j’ai aussi mal à la tête.
 j’essaye de me concentrer sur la sortie de l’eau, ce que j’aurais à faire sur la transition, regarder le temps sur l’écran à gauche en sortant, voir si mes supporters sont là….plus que 200m avant la sortie de l’eau, comme prévu, malgré le froid, la partie natation aura été une formalité.

Je vois bientôt le fond du lac, ses graviers, j’ai pied, je sors de l’eau en courant, attrape la sangle de la combi. et tire dessus mais me ravise en constatant la fraîcheur de l’air qui me saisit immédiatement. Le haut de la combi sera enlevé seulement devant mon emplacement. Au passage je vois Max qui tend la main, je lui claque un « Hé Max » et lui tape dans la main, j’ai bien sûr oublié de regarder mon temps et continue vers l’entrée du parc. Ursula & Tintin photo (http://www.tintinphoto.net/albums.php immortalisent l’instant.
...


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