mardi 26 août 2014

Embrunman 2014: Transition 2 0h06min03sec.


A peine touché terre que les Kiné nous crient « massage, massage, jambes, cervicales », on se croirait à la criée sur le vieux port de Marseille. Je réponds favorablement à un Simon (c’est marqué au marqueur sur son tee shirt) à qui je demande les cervicales. Il me demande de m’accroupir, je le fais après avoir raccroché le vélo la tête en bas. Pendant qu’il masse, je m’étonne de ne pas avoir de difficultés à maintenir cette position qui tire sur les cannes, preuve que le physique n’est pas encore trop amoché. Par contre, en quittant mes chaussettes de vélo pour enfiler celle de la course à pied puis mes running, je me revois en vue « drone » comme si un autre moi enfilait ses pompes et me demandant ce que le petit Nico. là-bas en bas allait bien pouvoir faire sur ce parcours de 42km mais surtout pourquoi allait il courir aussi loin dans un but aussi vague que celui de simplement réussir à le faire.

Je demande à mon Simon d’arrêter les cervicales et m’assois pour boire un grand coup et recharger les poches de la trifonction de 4 barres, mettre la ceinture porte bidons avec deux fioles remplies de boisson isotonique, enfiler ma casquette et changer de lunettes (j’aime bien changer de lunettes après le vélo, on retrouve une vue limpide, celles du vélo sont pleines de sueur et la vue n’y est plus qu’assez terne). En faisant ce geste, j’ironise avec le masseur en lui lâchant « le clown change de déguisement »….ça en dit long sur mon état d’esprit. Je me sens à ce moment effectivement comme un niais amusant des spectateurs aux jeux du cirque ! Je suis enfin prêt à repartir, Anthony, mon compère des 10 dernier Km de l’an dernier, rejoins le parc à son tour, on échange quelques mots, en se disant « à tout à l’heure ». Les clochettes de mes supporters teintes à tout berzingue, elles sont là, juste derrière les grilles. Je me lève et entame mes premiers pas, tourne la ceinture dossard sur l’avant, lève une main avec une signe de rotation comme pour dire « ça repart » mais le cœur n’y est pas, je n’ai plus cette banane que j’arbore normalement les jours de course. 

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