mercredi 9 septembre 2015

Embrunman 2015, VELO : 7 H 34 Min. 25 Sec.

C'est mon tour, j'enfourche sans précipitation mais en gardant l'élan suffisant pour continuer à rouler avant d'atteindre les pédales sur lesquelles sont fixées les chaussures. Les pieds s'y posent, quelques tours de pédales, les pieds s'y glissent, encore quelques tours pour gagner un peu de vitesses, les velcros sont fermés, on peut enfin pédaler, le tapis bleu, toujours là, l'amorce du premier virage à 180°, le goudron gris et mouillé remplace le tapis, c'est parti.
Je profite des quelques mètres de plat pour boire abondamment avant d'obliquer à droite pour attaquer les 16 premier Km de pente, sans répit, c'est tout de suite assez raide. On tombe quelques dents et le public d'une densité toujours hallucinante dans ce premier Km de montée aide à garder la cadence. Attention tout de même de ne pas trop s’enflammer, je profites de ces moments magiques, tout le parcours ne sera pas aussi animé. Une petite voie dans ma tête me le dit et me le répète, « profites ».
Je me sens super bien dans les premiers lacets,les premiers kilomètres nous font gagner en hauteur de manière rapide, on voit b bientôt le plan d'eau et je regarde avec compassion les mecs encore d'ans l'eau qui à cette distance ne sont pas plus gros que des canards, espacés et laissant un sillage net en forme de « V » derrière eux. Ça me donne la pêche (désolé les gars).
Je ne suis pas encore à Saint Apollinaire qu'un brouillard épais arrive de l'Ouest et remonte doucement fermant la vue en quelques minutes. Le temps est désormais maussade.
La bascule arrive assez rapidement, le rythme est bon et les cannes semblent être de la partie aujourd'hui après les premier 900m de dénivelée, je double pas mal de mecs, ça m'étonne parce que je suis dans l'idée de temporiser pour éviter le coup de moins bien trop tôt, on va continuer comme ça.
Les premières nanas sont aussi rejointes, je les encourage, elles sont peu et j'ai beaucoup d'admiration pour celles qui sont là aujourd'hui.
La descente est gérée prudemment, moins rapide que l'année passée avec en plus des mecs qui m'empêchent de passer sans prendre de risque à l'abord des derniers lacets avant de longer le lac, je reste derrière.
Le pont au-dessus de la nationale est négocié toujours aussi prudemment, on ralenti, le virage à 180° pour atterrir sur la route le long du lac et mouillé et glissant, ok, ça passe, je relance pour me placer sur les prolongateurs et profiter de ces quelques kilomètre où ça roule vraiment, le pont sur le lac est là devant, des groupes de gars sont devant, pas toujours dans les règles au niveau des distances de la réglementation (drafting), une voiture me double et se rabat rapidement (trop) sur les mecs de devant au moment de croiser un autre véhicule arrivant en sens inverse, un des mec tape sur la bagnole......ça passe, juste. L'impatience du type en bagnole aurait pu coûter la course d'un ou de plusieurs gars, peut être la mienne, rester vi-gi-lant !
Après le pont, le faux plat de Savine, là aussi, des masses de spectateurs se sont agglutinées au bord de la route, certains s'enflamment, je reste dans le rythme sans accélération, assis avec une bonne cadence, pas mal au cannes, contrairement à l'année passée où j'avais déjà senti à ce moment que c'était pas un bon jour.
Le moral est au beau fixe, « profites ».
S'en suivent quelques bosses en longues lignes droites le long de la nationale, la route est ouverte sur cette portion peu agréable et on doit un peu slalomer de temps à autre avec des voitures un peu lentes pour doubler des coureurs placés sur la piste cyclable laissant trop peu d'espace pour doubler entre voiture et vélo, mais globalement,ça va . Je profite de ces kilomètres roulant pour m'alimenter, une barre de pâte d'amendes, à mastiquer et accompagné de quelques gorgées de flotte.
Embrun se rapproche, je sais que vient bientôt le rond point des Orres, point stratégique où un maximum de monde attend les coureurs, Ursula devrait s'y trouver.
Au fur et à mesure qu'on s'en rapproche, le nombre de personnes sur la route augmente, l'espace entre eux se resserre pour finalement ne donner qu'une file de plus en plus épaisse ? Ça crépite d'applaudissement, des holas sont formées à chaque passage, la cloche, je l'entend, Ursula est à gauche, ouai, je la voit, me redresse, ralenti, sors le pied droit, lui rentre presque dedans, je m'arrête pour l'embrasser....
puis repars les gens autour sont amusés (à part les deux gendarmes sur le rond point, hyper tendus) j'ai la banane, le pied retrouve la pédale, clac, ça repart pour LA montée d’anthologie, 1Km de foule digne d'un Alpe d'huez rigoureusement.....désordonnée. Ça gueule, ça chante, ça trompette, ça tape dans le dos, c'est juste trop bon, pas d'autre mot, passage dans le bain de galvanisation à chaud, le cœur n'en peut plus, obligé de lâcher à haute voie des « c'est trop bon », « merci les gens », « vous êtes trop forts, merci », des mains se 

tendent pour être claquées, on joue le jeux, c'est le festival....  « profites ».
Dur de quitter cette ambiance, le rond point qui suit sonne la transition, on se retrouve tout à coup seul avec la route, seul avec la course. La concentration revient très vite, on se replace sur les prolongateurs pour ces quelques kilomètres de montagnes Russes, faut plats, petites descentes, re-bosse. Sur ce parcours, je double encore quelques mecs mais les allures ont tendance à se stabiliser autour, des petits groupes (à distance réglo) se créent, on se double on se laisse doubler, on se redouble....notamment avec deux bretons en tri fonction rose fuchsia. Ça passe devant, je repasse, etc... et ça permet de toujours relancer sans s'endormir sur ses lauriers....jusqu'à ce qu'ils décident un arrêt au stand pour lâcher du lest.
Au même moment, une petite nana pointe son nez, sans bruit, avec une cadence hyper véloce qui passe devant mine de rien. Tiens, elle va bien. A son passage je lâche un « hé, super, bravo, ça fait plaisir de voir ça »
Et elle passe, concentrée, sans rien lâcher. A un moment ou j'étais peut être en train de trop me la couler douce je me dis que se serait peut être une bonne idée de la garder en point de mire, ça me permettrait de relancer et voir sur quelques kilomètres si c'est jouable ou pas, sans me cramer. De là s'en suit une alternance de devant/ derrière, cette fois sans rien dire, ça roule bien. Les dépassements et les poursuites se font à distance réglo. et c'est hyper sympa. Ça dure comme ça un moment jusqu'à ce que le route se redresse à l'attaque vers Guillestre. On est cote à cote et on en profite pour échanger quelques mots. Elle est Canadienne, de Vancouver mais vit en France de puis quelques années, en Ardèche si j'ai bien compris. Elle pédale avec beaucoup de facilité, on discute de la météo, de ce qui semble vouloir nous tomber sur la tête, ça n'a pas l'air de la gêner, à Vancouver, la météo n'est pas la même qu'à Montpellier, et aujourd'hui, c'est un avantage.
Puis la route devient à nouveau plus roulante et le petit jeux des relances peut recommencer. Quelques kilomètres avant l'attaque de l'Izoard, je regarde mon petit tableur, celui que je traîne sur mes prolongateurs depuis deux éditions qui me permet de faire un point sur les temps de passages et de me situer dans la course. Je suis à quelques minutes de mes temps d'il y à deux ans, bien dans les cannes, bien dans la tête. C'est le moment de prendre une deuxième barre, aller un petit nougat, miam. Kiara, c'est le nom de ma super Canadienne, elle, est en train de s'envoler en prenant l'avantage, je laisse partir, c'est au dessus de mes capacités, je joue la prudence.
L'attaque de l'Izoard proprement dite arrive, je vois le virage à gauche ou tout à coup les pourcentages augmentent pour nous amener dans la vallée d'Arvieux en quelques lacets.
Les dérailleurs envoient presque tout à gauche, je relance de temps en temps en danseuse mais essaies de rester assis avec un peu plus de puissance pour garder quelques dents en réserve, connaissant ces 16 kilomètres maintenant assez bien et sachant qui si j'arrive à Brunissard avec déjà tout à gauche, les derniers 8 Kilomètres vont être (trop) durs.
Je pédale comme ça jusqu'à Arvieux où la pluie fait son apparition, alterne ensuite les passages en danseuse et assis en alternant vélocité et passage plus en puissance.....vient Brunissard, toujours aussi raide et surprenant ce premier virage à droite, mais si on le connaît alors on sait que c'est un court mauvais moment à passer, ensuite ça se calme, les virages donnent des moments de répits avec des parties plus planes. La pluie, sans être forte, commence à bien mouiller. La température reste pour autant assez agréable. En même temps, les manchettes restent bien montées, et malgré l'effort fourni dans ces pentes, je ne transpire pas. La montée se déroule plutôt bien, j'arrive bientôt au replat en sortie de forêt avant la bascule sur la Case déserte. L'endroit est super, ça s'ouvre d'un coup en laissant les sapins pour un paysage minéral, quasi lunaire (même si je n'y suis jamais allé, sur la Lune).
Tiens , la pluie s'arrête, aller, on relance pour la petite descente, quelques 600m/700m pour repasser sur la plaque et reprendre de la vitesse, mais c'est très vite parcouru et ça attaque de plus belle pour les deux dernier kilomètres avant le col, au détour des premier virages, à hauteur de la stèle dédiée à Louison Bobet et Fausto Coppi, attend sous un parasol le photographe de « tintin photo », il shoote tous les ans les coureurs de l'Embrunman, sans relâche, fidèle au poste. En regardant la photo sur le site, on voit bien la différence entre l'an dernier et cette année, un subit, l'autre s'éclate.
Passé ce petit moment de détente, on a le col en vue, deux derniers lacets bien raides et c'est la col, certains disent que l'Embrunman commence après l'Izoard, c'est pas faut. Si t'arrive là déjà flingué, c'est que le reste sera très très dur. LA dernière courbe à droite avant le col, les spectateurs, malgré la pluie et le froid sont quand même là, assez nombreux. Tout un groupe équipés de cloches de vaches est là qui les fait tinter et ça en devient assourdissant. On se croirait d'un seul coup plongé au cœur d'un troupeau, ou vache soit même ?....
Le col est rejoint à 11h19, à 3 minutes de mes prévisions optimistes, je me sens toujours bien. A peine le temps de rejoindre l'emplacement où sont entreposés les sacs de ravitos perso. Que le numéro de dossard est crié et le sac tendu à bouts de bras par un bénévole . Chapeau, on est servis comme des pros, merci les bénévoles. Ils sont exceptionnels ! Il fait un froid de canard. Je salue les bénévoles une fois de plus pour leur ténacité et leur engagement.
Dans mon sac, des mini sandwiches salés,
fromage à tartiner aux noix et jambon cuit, j'en avale deux à toute vitesse et en garde deux pour la suite, un vrai moment de bonheur. Je profites de ce temps de mastication pour tirer la veste coupe vent de ma poche arrière et l'enfiler rapidement, faire le complément des poches arrières avec le reste de ce que j'avais prévu pour manger, des biscuits petit déjeuner Gerblé, une compote fraise et quelques barres salées. J'attrape encore un bidon d'eau et c'est le temps de descendre.
Malheureusement, la vue est totalement bouchée, on ne verra pas les Ecrins ni le Pelvoux, faudra revenir !
Les premiers virages au dessus du refuge Napoléons sont raides et une première petite frayeur dans la première courbe me rappelle à l'ordre. Les jantes sont mouillées et le freinage est beaucoup moins efficace que d'habitude, je manque me faire une bordure, ok, ça donne le ton, va falloir lever le pied. Les virages d'après seront négociés beaucoup plus sagement, c'est pas le moment de se la mettre.
La descente sur Briançon qui d'habitude est un vrai régal devient du coup beaucoup moins
amusante sur route mouillée et ça gèle sévère. Je regarde mes cuises mouillées, j'ai la chair de poule, mes pieds sont trempés. On en prend plein la tronche pour pas un rond, avec cette impression de pouvoir partir dans chaque courbe, pas terrible.
J'arrive bientôt sur Cervière, je rejoins un petit groupe de coureurs qui descend encore moins vite que moi et parvient à les doubler dans la ligne droite de sortie du village avant la grande courbe à droite.
Les kilomètres qui suivent sont beaucoup moins pentus et les courbes plus légères, je me pose sur les prolongateurs en essayant d'optimiser au maximum la vitesse à prendre, se sont des kilomètres gratuits. Mais qu'est ce que ça caille ! Un petit filet d'eau coule en continu à travers le casque depuis mon crane vers le front pour s'écouler au bout du nez. J'ai peur de chopper la crève.
J'ouvre, non sans mal, un petit sachet de biscuits, secs et grillés, leur goût me place dans un sentiment de confort...se sentir comme à la maison, alors qu'on est les fesses sur une selle de vélo, qu'il pleut, qu'on c'est enquillé les 3,8 Km de natation avec ce départ à 6h00 et qu'on a déjà plus de 100 bornes de vélo dans les pattes. Bizarre ce qu'un petit biscuit peut provoquer comme sensation, pourtant ça marche.
Ça roule de mieux en mieux et j'approche de Briançon en traversant Font Christiane, la rue est étroite et le revêtement mauvais, quelques spectateurs sont là, encore quelques virages avant le rond point de Briançon, là, le rond point est noir de monde, parapluies ouvert, ça encourage pourtant bien. Cette année le parcours nous envoi à droite toute, dans une rue défoncée le long de chantiers où trous et bosses malmènent les roues des vélos. Ça ne dure pas longtemps heureusement, on traverse la zone industrielle, sans doute le passage le plus ennuyeux de ces 188 Kilomètres, avant de rejoindre la nationale ou on retrouve la civilisation sur une route ouverte où seul le bas coté nous est réservé. Heureusement, pas trop de circulation. Là, je commence à sentir le vent de face qui, contre les prévisions qui le prévoyaient de dos, est bien levé. La pluie et le froid n'auront donc pas raison de ce courant d'air qui remonte la vallée pour bien nous freiner.
A cet instant il reste environ 80 Kilomètres à boucler avec les redoutables passages du Pallon au Km 141 et le col du Chalvet pour les derniers 7 kilomètres de montée avant de fondre sur Embrun et laisser le vélo pour la course à pied.
Curieusement, cette année, je ne m’affole pas, on va les gérer tranquillement. Entre ces deux difficultés majeures, on pourrait croire qu'il s'agit d'un parcours descendant pépère en regardant rapidement une carte, mais se serait se tromper que de l'imaginer comme ça. Il s'agit en fait d'une succession de montées et de descentes assez casse pipe. Difficile de trouver son rythme sur ce genre de parcours. Montée sur les Vigneaux, l'Argentière, je me réchauffe enfin et quitte ma veste en roulant. Va falloir pourtant s'arrêter, après l'avoir reporté maintes fois, j'entreprends forcé une pose pipi.....une dizaine de mecs passent, grrr.
Attention le Pallon pointe son nez, aï, ça pique, 2 kilomètres à près de 12%, là, pas le choix, tout à gauche et patience en 34/28. Quelques énervés me doublent, chauffés par le public nombreux là aussi. Je sais que si je m 'énerve là dedans je vais le payer plus tard, mieux vaut donc rester 30 secondes derrière maintenant que de marner sur la marathon où là se seraient plusieurs minutes qui fileraient. Bonne nouvelle, je ne me sens pas rincé, les cannes répondent même plutôt bien, hummmm, serais-je dans un « grand jour » ?
Descente vers Réottier, oups, j'avais presque oublié, le pont est en travaux, la mise à pied est obligatoire et l’organisation à fait du super boulot, tapis bleu sur tout le pont, Royal. J'en prof
ite pour déballer mes deux derniers sandwiches et les avaler, remettre la veste, la pluie devient assez forte. Le pont c'est retrouvé transformé en pissotière géante, c'est marrant, on croirait voir une scène du film Bienvenue chez les Chtis (http://www.dailymotion.com/video/x55wpp_bienvenue-chez-les-chtis-pisse-sur_fun) après la X ième binouze à pisser du haut du pont, à Bergues, même météo, pas le même breuvage, et plein de blagues foireuses. Les gars ne se prennent pas la tête, c'est marrant de voir ça sur cette épreuve, et tout le monde repart de bonne humeur, jurant gentillement contre cette maudite pluie !
Revient le passage des montagnes Russes, usant malgré tout plus qu'à l'aller. J'ai hate de voir Embrun et d'attaquer le Chalvet. Je suis heureux d'être là, encore un biscuit ?
Le pont neuf pointe son nez, dernier ravito avant l'attaque, j'attrape une banane, faut bien ça pour tenir sur la course à pied.
Chalvet, aller, on va voir ce qu’il reste dans les cannes. Les premier virages sont assez sages, ça va, ils nous amènent en ville, passage devant la gare où je reconnais mon voisin de camping, venu spécialement de Paris pour assurer un poste de bénévole, de 9h à17h, chapeau !
Les virages s’enchaînent, véloce sans trop forcer, ça monte bien, encore un biscuit, le dernier du sachet, je fais le plein, la course à pied maintenant dans moins d'une demi-heure ! Un truc marrant, Jérémy jurkiewicz, coureur pro. de Poissy Triathlon fait l'ascension avec un gars qu'il accompagne de loin sur cette dernière partie du parcours et lâche des encouragements quand il passe à ma hauteur, très appréciables, surtout venant d'une pointure comme lui.
Hé, sans blagues, j'ai quasiment fini le vélo ! Je n'en reviens pas. Aujourd'hui, pas un moment de lassitude, tout c'est déroulé comme sur des roulettes, pile poil dans les temps optimistes de mon petit tableur, ça devrait passer dans les 7h30 et des brouettes. Quelques spectateurs sur le bord de la route annoncent le dernier kilomètre avant la bascule, j’aperçois le village.
Virage à droite, la fontaine, le ravito. Je jette un bidon vide pour un bidon plein, boit abondamment une eau (trop?) fraîche, ça fait du bien ! Maintenant, concentration maxi dans cette descente pourrie, la reco d'avant hier m'aide à choisir les passages les moins dégueulasses, déjà c'est le moment de retrouver le bon goudron dans un virage en épingle, attention de ne pas trop prendre de vitesse, il pleut toujours, j'approche du lotissement au dessus du camping, Gernot, Caroline et les filles seront-ils là ? Passage devant le camping, personne, amorce du pont de la voie ferrée, je les voit, dans le virage à gauche, énorme, je pousse un cris « yeahhhhhh », mains gauche en l'air pour les saluer, Ursula à l’œil dans le viseur de l'appareil photo, Caroline est un peu plus bas, c'est chouette !

Je suis au taquet, j'ai un bon feeling, la pêche. Loin les souvenirs de l'année passée, à subir la course sentant les forces m'abandonner au fur et à mesure du déroulé du parcours. Attention, la dernière descente, un véhicule vient de droite, il est stoppé in-extremis par une gendarmette, mes mains sur les freins, je n'aurais pour autant pas réussi à l'éviter sur la route mouillée et à la vitesse à laquelle j'arrive. Je lui lâche un grand « merci » en passant à sa hauteur. Ouf !

Derniers mètres de vélo, virage à gauche, le son des hauts parleurs du parc, la moquette bleue, je sors les pieds des chaussures, continue à pédaler à l'amorce du « u turn » de l'entrée du parc, un coup d’œil à la montre, 7h34 de vélo....héhé, pas mal. Le pied droit passe par dessus la selle, ça roule comme ça sur 2-3 mètres, l’arbitre veille à ce que le pied soir posé avant la ligne d’entrée dans le parc. Yes, c'est fini pour le vélo ! 7 H 34 Min. 25 Sec., 305 ième au Scatch, 137ième Master.

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